L'essentiel

LA PRISE EN COMPTE

DE L'ENVIRONNEMENT

Le territoire où s’inscrit le projet est riche en enjeux tant pour le milieu naturel que pour le milieu humain et le cadre de vie.
Le projet se divise en trois grands types de travaux :

  • des travaux de construction de la station de conversion de Lucciana ;
  • des travaux de création des lignes sous-marines, souterraines et de leur jonction à la liaison existante ​;
  • des travaux de remplacement des câbles et d’entretien des pylônes sur la ligne aérienne existante.

Les premières études environnementales ont porté sur les secteurs concernés par les nouveaux ouvrages à construire : la station de conversion et les lignes sous-marines et souterraines. Des aires d’étude ont été définies au sein desquelles plusieurs options de passage ont été proposées à la concertation. Les tracés précis ont été définis en tenant compte des enseignements de la concertation et des résultats des études environnementales.

L’étang de Biguglia, au sud de l’agglomération bastiaise

La méthodologie d’étude

Une logique en « entonnoir »…

EDF et Terna mettent en œuvre pour le projet SACOI3 une méthodologie d’étude largement éprouvée.

Celle-ci consiste à identifier dans un premier temps sur la base des premiers enjeux recensés une aire d’étude suffisamment large pour rechercher en son sein les secteurs les mieux appropriés permettant d’y insérer les ouvrages à réaliser pour déterminer progressivement les tracés de passage pour les câbles.

Pour cela, EDF et Terna font appel à des bureaux d’études spécialisés en environnement chargés de recenser et hiérarchiser les enjeux humains (urbanisation, activités agricoles…), écologiques (faune, flore…), patrimoniaux (monuments historiques…) ainsi que les contraintes réglementaires qui peuvent leur être associées (plans de prévention des risques, servitudes…).

Il s’agit ensuite d’éviter, dans la mesure du possible, les zones de plus fortes sensibilités au projet. En affinant progressivement les études et en associant les territoires concernés, on passe ainsi d’une aire d’étude à des fuseaux et enfin à un tracé.

…selon la séquence « Éviter–Réduire–Compenser »

Cette logique « en entonnoir » s’inscrit dans le cadre de la démarche « Éviter – Réduire – Compenser » (ERC) qui est reconnue comme un outil incontournable des politiques de développement durable en France. Ses lignes directrices, définies par le Ministère de l’Environnement en 2013 (aujourd’hui Ministère de la Transition écologique et solidaire), s’appliquent à tout projet d’infrastructure et donc aux projets d’ouvrages électriques.

Son objectif : assurer une prise en compte en amont de l’ensemble des thématiques environnementales (air, bruit, eau, sol, santé…) dans la conception des projets.

Cette analyse des enjeux environnementaux et des mesures à prendre pour les éviter, les réduire et les compenser est réalisée dès l’amont des études et affinée lors de l’étude d’impact du projet. 

La séquence éviter, réduire, compenser est appliquée aux différentes étapes du projet, de l’analyse des alternatives au calage précis du tracé.

Les 3 grands principes de la démarche ERC :
Éviter – Réduire – Compenser

  1. Définir une zone de passage évitant, autant que possible, les secteurs à enjeux notamment écologiques.
  2. Lorsque l’évitement n’a pas été possible, définir des moyens de réduction des effets à mettre en œuvre notamment lors de la phase de chantier.
  3. En dernier recours, des mesures compensatoires doivent être engagées pour apporter une contrepartie positive si des impacts négatifs persistent, visant à conserver globalement la qualité environnementale des milieux.

Les études réalisées

Les premières études engagées portent sur l’environnement naturel et humain au sens large des territoires concernés par le projet.

Tous les enjeux environnementaux sont ainsi analysés pour définir « l’état initial de l’environnement » des territoires concernés par le projet.

Cet état initial traite plusieurs thématiques :

Milieu physique

L’état initial de l’environnement : véritable diagnostic du territoire permettant de rechercher les fuseaux possibles pour les lignes électriques au sein des aires d’étude.

Paysage et patrimoine

Environnement et biodiversité

Milieu humain

Risques naturels et technologiques

Quelques mesures environnementales

L’étude d’impact est une pièce essentielle du dossier d’enquête publique : elle permet d’identifier les enjeux les plus importants à prendre en compte et à proposer des mesures pour éviter, réduire et compenser les impacts.

Pour la partie terrestre :

Parmi les mesures de compensation, 52 hectares vont faire l’objet de mesures environnementales pendant 30 années. Cette surface représente près de 10 fois la surface qui va être réellement impactée de manière permanente par le projet (5,62 Ha – cf page 31 de l’arrêté d’Autorisation Environnementale Unique).

Ces mesures ont pour objet de favoriser le développement des principales espèces identifiées : des amphibiens tels que la tortue d’Hermann, le crapaud vert, le discoglosse sarde, la grenouille de Berger, l’euprocte de Corse et la rainette sarde, mais aussi des oiseaux tels que la pie grièche à tête rousse, le milan royal, la rousserole turdoïde, le faucon pèlerin, ou encore plusieurs chiroptères et quelques espèces floristiques (isoètes, linéaires grecques…).

La tortue d'Hermann

Pour la partie maritime :

Plusieurs mesures compensatoires sont également mises en œuvre pour la partie maritime du projet.
Dans le secteur de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, une zone de mouillage avec des équipements légers éco-conçus sera créée pour les bateaux professionnels de plaisance venant aux îles Lavezzi, afin de limiter l’impact des corps morts sur les biocénoses marines.
Dans le secteur du sud Bastia, un coffre éco-conçu sera installé pour permettre l’amarrage des navires gaziers ou pétroliers en attente, en dehors des zones d’habitats à forts enjeux tels que les herbiers à Posidonies.
Ces mesures s’accompagnent d’un nettoyage des fonds marins dans ces secteurs et ainsi que du suivi de l’ensemble de la faune et de la flore durant 5 années.
De plus, dans les secteurs où l’ancien câble SACOI2 sera retiré, des rhizomes d’herbier à Posidonies seront transplantés et feront également l’objet d’un suivi sur 5 ans.

Herbier à Posidonies